mardi 28 février 2012

GANVIE

Aujourd'hui nous allons jusqu'à Porto-Novo, la capitale du Bénin.
En route, nous nous arrêtons à Cotonou pour prendre de l'argent à la banque et repérer la route de l'aéroport. La circulation est infernale: il y a une majorité de motos et de scooters. De nombreux camions viennent décharger / charger dans un bruit épouvantable. Sauve qui peut! mais ça prend du temps.
A PORTO-NOVO
On ne prend pas le temps de visiter la ville qui est beaucoup plus calme que sa voisine.
Porto-Novo est une des capitales au patrimoine les mieux préservés. L'architecture y présente un style original avec des influences brésiliennes et françaises.

le MUSÉE ETHNOGRAPHIQUE
1er étage: dédié à la culture Guélédé et à ses masques
Site officiel du tourisme du Bénin:
"Les masques guèlèdè des peuples Yoruba-Nago, mais également fon et mahi illustrent, le caractère sacré de la femme et la célébration de son rôle de mère dans la communauté. Le guèlèdè a pour rôle d’honorer Iyanla la mère primordiale ainsi que les ancêtres.

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« Le guèlèdè est une société semi-secrète, car les cérémonies rituelles sont secrètes et ne sont réservées qu’aux initiés, alors que la danse est un spectacle populaire. C’est une société fortement hiérarchisée, dirigée toujours et uniquement par des femmes désignées par le fâ et dotées de pouvoirs surnaturels…Parmi elles, l’une reçoit des divinités et des ancêtres le droit et les pouvoirs de diriger toute la société (le groupe). Ainsi, elle prend le titre de Iyalashè. Dès lors, tous les membres du groupe lui doivent respect et obéissance. Elle seule, peut autoriser la sortie ou non des masques. Les femmes dirigent la société, mais seuls les hommes ont le droit de porter le masque ».
« Les cérémonies rituelles du guèlèdè sont des danses masquées qui se déroulent après les récoltes, les sécheresses ou les épidémies, mais aussi lors du décès d’un notable. Elles sont l’occasion de rencontres importantes et d’une communion entre les différents éléments de la communauté des Yoruba-Nago. Les chants en langue yoruba qui les accompagnent fondent une identité linguistique de l’ensemble yoruba-nago, et retracent leur histoire et leurs mythes. » rapporte François-Xavier Freland dans son ouvrage « Saisir l’immatériel : un regard sur le patrimoine vivant » édité en 2009 par l’Organisation des Nations- unies pour l’éducation, la science et la culture, Unesco. Le guèlèdè, un rituel essentiel d’une richesse infinie, qui fait la fierté des peuples du Bénin, du Nigeria, du Togo et a définitivement conquis le monde. Au Bénin, ses cérémonies réjouissent souvent les populations de Pobè, Kétou, Ouidah, Daagbé, Sakété, Ifangni, Covè, Savè, …
"


Rez-de-chaussée: de la vie à la mort, traditions et coutumes souvent commune aux différentes ethnies du Bénin .

De là, on veut trouver un embarcadère pour faire la traversée vers Aguégué, village lacustre. Dès notre approche, nous sommes assiégés, impossible de rejoindre le bateau-taxi emprunté par la population.
C'est tellement pénible qu'après plusieurs autres tentatives on se sauve là où on ne voulait pas aller au départ: à Calavi, un embarcadère avec guides officiels et prix établis et très élevés.
Une pirogue à moteur pour 4 (1h30) + guide = 25 200F.CFA pour nous conduire jusqu'à Ganvié, village lacustre sur le lac Nokoué.

Deux puits d'eau potable distribuent habituellement le précieux liquide aux habitants mais en ce moment l'un d'entre eux a une pièce (allemande) de cassée qu'ils n'arrivent pas à trouver. Donc c'est une queue immense devant le second puits. Ganvié compte tout de même 30 000 habitants. L'eau est payante.


Le lac a une particularité: saumâtre 9 mois de l'année, l'eau devient douce les 3 mois restants, à la fin de la saison des pluies, ainsi les pêcheurs bénéficient d'une plus grande variété de poissons, de la sardinette au silure.






Il vaut mieux venir tôt le matin, à l'heure du marché.Il y en a deux par jour: le marché du petit matin, les femmes qui préparent le repas à emporter de leurs maris pêcheurs y font leurs emplettes dès 4 h du matin; le grand marché s'ouvre à des heures plus normales.



Des toilettes propres plus écologiques pour l'environnement est à l'essai.



Des écoles, une église, une mosquée...
C'est une maison bleue...

... un hôtel...


... un hôpital...
On trouve aussi la maison de la francophonie, inaugurée par B. Chirac...






Le retour à Ouidah se fait par la route du littoral, très sympa, malgré deux contrôles de police (corrects).




On arrive à la Porte du non-retour: Hima y retrouve son cousin, Hassan, qui y est installé pour vendre des bijoux touaregs. Après les retrouvailles, nous allons dans un resto haoussa, puis Hassan tient à nous présenter sa fiancée, son "baby", dont il est très amoureux. Nous, nous la trouvons surtout très voilée! Elle est la fille de l'imam, tout s'explique.
Puis il nous emmène chez lui. C'est très spartiate mais ici on vit surtout dehors...

Un repas comme chez nous: irrésistible!!!


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