vendredi 6 novembre 2009

2 étapes en une

Comme le temps va nous manquer, nous n'allons pas nous arrêter à Gaoua: nous visiterons le musée et nous continuerons la route jusqu'à Banfora, en espérant que la route sera bonne.
Tout au long de la route, beaucoup d'eau (lacs, étangs). On passe à Bourra, dont le nom fait bien rire nos amis, mais pourquoi? En haousa, cela désigne le sexe masculin!!















Nous arrivons avant midi à Gaoua, capitale du pays Lobi.

Minute culturelle [source: Le Guide du Routard]:

Les Lobis font partie des peuples "acéphales", littéralement "sans tête"!
En fait, il faut comprendre un mode d'organisation qui se passait de chef ou de pouvoir centralisé, l'unité de base étant la famille ou le clan.
Les colonisateurs ont eu beaucoup de mal à soumettre ces peuples: il était impossible d'établir un protectorat en "achetant" le roi ou le chef...

Visite du musée: les photos sont strictement interdites à l'intérieur. Le site du musée permet une visite virtuelle intéressant et assez complète:

cliquez sur le guide:



Le guide récite son texte, ce qui n'est pas très attractif, il n'est pas Lobi, ceci expliquant sans doute cela! Heureusement le contenu est intéressant.

A retenir: chez les Lobis, c'est la femme qui transmet son nom à ses descendants!
C'est dans cette région que l'animisme reste le plus vivant: nombreux rites dont celui de l'initiation avec les scarifications au coin de l'oeil, autant pour les hommes que pour les femmes.
Grande importance de la statuaire, des cauris (coquillages servant de monnaie et de décoration fastueuse)... et des arcs.

2e minute culturelle du Routard:

Le peuple lobi est un de ceux qui ont donné le plus de fil à retordre aux colonisateurs français: experts en guérilla, armés de casse-tête et d'arcs avec lesquels ils décochaient des flèches empoisonnées, les Lobis les défièrent longtemps et, insaisissables, leur causèrent de lourdes pertes. L'armée française interdit le port de l'arc et du carquois, et une fois la "pacification" achevée, on désarma la population. Pas moins de 3 millions de flèches furent alors récupérées!


A l'extérieur, des habitations lobies ont été reconstituées.





Ce sont les femmes qui peignent les murs selon leur inspiration.

Particularités culturelles:

- Casser (volontairement, bien sûr) une calebasse est une façon de "demander" le divorce. - L' endroit de la maison servant à piler le mil est également prévu pour servir de "défouloir": pendant qu'elle tape, la femme peut extérioriser tous ses griefs à voix haute, face au mur. Une soupape de décompression!

Après le musée, on reprend la route qui sera une piste presque jusqu'au bout. Le problème, c'est qu'elle est très sèche et très poussièreuse, on n'a jamais eu ça. On est tous en train de devenir rouge-latérite! L'intérieur de la voiture aussi, tout ce qu'on touche est rouge! Impossible de fermer les fenêtres à cause de la chaleur, tant pis on préfère supporter cette poussière! Dur dur de respirer...Vivement qu'on arrive!

On s'installe au campement des Baobabs, dans des cases non ventilées (pas d'électricité), douche au seau, mais qu'est-ce que ça fait du bien après une journée pareille! L'ensemble est très mignon. Au menu de ce soir, ce sera pizza! La région ne serait-elle pas touristique?

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