vendredi 6 novembre 2009

Aux pics de Sindou

Après avoir pris du gasoil (même prix qu'en France!), nous prenons la piste des Pics de Sindou qui sont à 50 km de Banfora et nous traversons la fameuse "Côte d'Azur" burkinabée. Le paysage est magnifiquement vert. Hima veut absolument une photo sur fond de palmiers (rôniers) et de rizières. C'est la région la plus humide du pays ce qui donne une oasis gigantesque!






















































J'adore cette photo!









Toujours énormément d'oiseaux, les plus facilement visibles sont surtout les calaos. En voici d'autres:





Tous à droite...







tous à gauche...






Ah! Petite cassure du rythme!






Mais... ça chante drôlement bien par ici...






un euplecte: nom affreux pour un bien bel oiseau!


On arrive aux Pics de Sindou. Le grès rouge des roches "torturées" tranche avec le vert de la végétation: c'est superbe!
On doit prendre un guide officiel, son nom est impossible, mais on l'appelle "Papa", ouf!
On se contente de grimper jusqu'au plateau. C'est un lieu sacré qui était habité autrefois et qui sert aujourd'hui à l'initiation des jeunes Sénofous. Cette nouvelle ethnie est elle aussi animiste et s'étend sur les trois pays frontaliers: le Burkina Faso, le Mali dont nous sommes très proches et la Côte d'Ivoire, également proche mais plus au sud. Le régime de caste est fortement conservé: un fils de forgeron sera forgeron, un fils de guérisseur deviendra guérisseur, etc. Les pratiques traditionnelles sont encore très présentes; heureusement l'excision disparait petit à petit!














Papa nous apprend que des éléphants sont venus, il y a quelques jours seulement, détruire des cultures. Les paysans respectent ces géants mais cela risque de poser des problèmes si cela se renouvelle trop souvent. Les habitants vivent de trop peu!












En redescendant, nous croisons un couple de Français avec leur enfant, qui fait l'école buisonnière!! quelle chance! Ils sont venus de Banfora en mobylettes et vont rester 2, 3 jours dans la région. On peut faire des treks dans la région (sur 6 jours si on veut). Le guide nous a donné le prix à la journée, c'était tout à fait raisonnable mais j'ai oublié ( 10 000 F CFA?) , les gros sacs sont portés , les repas sont préparés et les tentes montées à chaque étape. Il n'y a que notre eau et le déjeuner à porter. D'autres visites peuvent être organisées. Si un touriste veut assister à une danse, on peut lui organiser une séance... aïe, aïe, aïe! Pourvu qu'ils évitent ça... C'est quand même mieux quand ça se passe dans un village de manière traditionnelle.

On continue la piste parce qu'on voudrait voir les habitations troglodytes du village de Néguéni. Le paysage est toujours magnifique, on longe des falaises rouges.







On croise très souvent des écoliers, de tous âges. Quand ils nous aperçoivent, ils crient "Babou!" avec de grands sourires et des grands coucous. On apprendra plus tard dans la journée que cela signifie "blanc", tout simplement.
























la piste.
















Dans la cour d'un village, il y en a une qui est entrain de se régaler du maïs en train de sécher... Quelques minutes plus tard, des enfants se sont précipités pour la chasser à grands cris!














toujours la route.

Arrivés à Néguéni, nous apprenons que la partie troglodyte est accessible mais il faut grimper pendant 1h30 (heure africaine). Beau panorama mais assez difficile... Peu de volontaires se manifestant et l'heure étant déjà bien avancée, nous rebroussons chemin... Tant pis, ce sera pour une autre fois! hum!






Minute du Routard:

"Dans la région, on effectue des expériences de retenues d'eau et de barrages pour diminuer la présence des simulies. Ces barrages servent aussi à la régulation de l'eau pour la culture du riz autour du village de Loumana."








un petit bain de pieds, hmmm, que ça fait du bien. Les gamins sont tout contents de nous voir!!






Plouf! Trop tard!






Foto, foto!






Que de greniers!






Quelques courses avant de rentrer. J'ai goûté un beignet de mil: très bon! Bien sûr la photo est loupée: je voulais la découpe de la viande...






Plein de nids de tisserins, comme au parc W.








Le ciel ne serait-il pas en train de se charger de façon inquiétante?


















CATASTROPHE!!!!!!!




Orage, ô désespoir!

En cas de grosses averses, les barrières de pluie (qu'on entraperçoit, en rouge et blanc) arrêtent toute circulation!!! Un gardien veille au respect de la loi et malgré les tentatives de subversion de nos camarades, l'homme intègre nous prouve que leur réputation n'est pas une légende! On ne passe pas!

Buffalo nous rassure en nous racontant qu'une fois, il est resté coincé pendant 16 heures!!!!! CPP, c'est pas possible!!!
Il faut d'abord attendre que la pluie cesse, puis attendre que l'eau s'écoule et là tout dépend de la quantité d'eau tombée... Ça craint! Les piétons et les vélos passent, ils sont trempés, mais ils passent... pas nous...






La nuit tombe. Dans le village d'avant, il y avait un centre d'accueil...
On sort: un peu d'air... il ne pleut plus!!!
ESPOIR!




Le garde intègre nous ouvre enfin la barrière! Il en aura des choses à raconter lors des prochaines veillées!! Finalement, les 2 heures qu'a duré l'attente sont vite passées...
La route est nettement moins poussièreuse qu'à l'aller! Mais il faut rester prudent.

Ouf, ouf et re-ouf!!!

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